Introduction aux facteurs ODASE
OPTIMISME
Le Facteur Optimisme du modèle ODASE est de type Optimisme dispositionnel. Il sert à situer les individus à l’égard de la perception qu’ils ont des risques associés à l'occurrence ou la non occurrence d'un événement dans le futur. Il s’agit avant tout des façons d’anticiper le futur.
L’Optimisme positionnel découle de l’information que les personnes sélectionnent parmi celles qui leur parviennent.
Il renvoie à la comparaison entre l'anticipation des événements positifs et l'anticipation des événements négatifs.
L’Optimisme, c’est penser que les événements positifs sont plus probables que les événements négatifs. Cet Optimisme peut être réaliste ou pas.
L’Optimisme irréaliste ou naïf est la tendance à percevoir les événements positifs comme plus probables qu’ils ne le sont en réalité et les événements négatifs comme moins probables qu’ils ne le sont en réalité. Ce type d’Optimisme détourne la perception de la réalité au profit d’un positivisme candide. L’Optimisme naïf conduit souvent à devenir un fabricant d’illusions.
L’Optimisme modéré ou réaliste consiste à trier les faits de la fiction. Il y a l’effort d’aller plus loin, de mûrir la réflexion, de traiter une information plus complète. Ce type d’Optimisme permet de voir les limites de la réalité et d’adopter une perspective plus attachée aux faits. C’est concilier réalisme et pensée critique. L’Optimisme réaliste autorise à être acteur.
Le Pessimisme, c’est penser que les événements négatifs sont plus probables que les événements positifs. Ce pessimisme détourne la perception de la réalité au profit d’un alarmisme inquiet.
Le Pessimisme fait courir le danger de tomber dans une sorte d’apathie, une léthargie qui consiste à laisser les choses suivre leur cours sans réagir. Le Pessimisme prétend que « laisser faire » produira des conséquences plus bénéfiques que « agir », car il s’attend toujours à ce qu’il y ait des embûches incontournables. Le Pessimisme condamne souvent à être spectateur de la vie.
DISCIPLINE
Le Facteur Discipline du modèle ODASE est de nature dispositionnelle. Il fait référence à l’autodiscipline qui implique de passer à l’action et de maintenir un rythme constant et durable de ses actions.
L’autodiscipline peut se définir comme le fait de mobiliser la volonté pour accomplir ce qui est généralement considéré comme souhaitable.
C’est refuser la gratification immédiate au profit de la satisfaction à long terme qui est associée à la réalisation d’objectifs significatifs.
La Discipline se distribue sur un continuum allant de la Discipline à l’Indiscipline.
La première posture se nomme Discipline. Elle consiste à prendre des décisions, initier les mesures qui s’imposent et exécuter la feuille de route, peu importe les obstacles, l’inconfort ou les difficultés qui peuvent se présenter.
Lorsque le curseur glisse sur le continuum à la seconde posture, celle-ci se nomme Inconstance.
Cette posture permet de concentrer son esprit et ses énergies sur des objectifs et à persévérer jusqu’à ce qu’ils soient accomplis à la condition de percevoir la pertinence et l’utilité de s’investir dans un projet en particulier. La motivation à aller de l’avant est conditionnelle au fait de trouver du sens aux comportements exigés par l’autodiscipline.
Lorsqu’une personne exécute un travail qui fait du sens pour elle et qui lui semble important, elle lui accorde une plus grande valeur et déploie les efforts nécessaires pour bien le réaliser. Si le projet ne fait pas sens pour la personne, la motivation risque de chuter.
La troisième posture se nomme Indiscipline. Elle traduit souvent une déconnexion par rapport aux conséquences négatives futures pour soi ou les autres. L’inaction ou la poursuite de gratifications rapides deviennent habituelles.
L’Indiscipline est en lien direct avec la procrastination. Remettre à plus tard représente un désengagement face aux tâches et aux responsabilités.
L’Indiscipline favorise de vaquer d'une distraction à l'autre sans parvenir à mettre de priorité dans les activités à mener.
ADAPTABILITÉ
Le Facteur Adaptabilité du modèle ODASE est de nature dispositionnelle. Il souligne la capacité de s'adapter lorsque survient un changement dans une situation.
Percevoir et répondre aux différentes situations nouvelles caractérise cette posture. Il s’agit de l'aisance d'un individu à évoluer en fonction des contextes et des événements.
L’adaptabilité, c‘est savoir être flexible et avoir l’agilité de s’adapter aux circonstances, aux situations, aux exigences et aux priorités qui changent et évoluent. C’est de comprendre l’envergure et la pertinence des changements et d’appliquer les stratégies et solutions appropriées.
L’Adaptabilité se distribue sur un continuum allant de l’Adaptabilité à la Rigidité.
La première posture se nomme Adaptabilité qui est la capacité de gérer et d’ajuster ses comportements pour travailler efficacement à la lumière d’informations nouvelles, de l'évolution des situations ou de contextes différents.
La seconde posture se nomme Incertitude. Les individus qui adoptent cette posture sont conscients que le monde se réinvente en permanence et qu’ils doivent composer avec cette mouvance. Leur retenue éventuelle face au changement tient au questionnement qu’ils ont et à l’interprétation du phénomène comme étant soit un risque ou au contraire un avantage.
S’ils y voient un risque, leur hésitation sera accentuée par le doute de pouvoir contrôler la situation.
La troisième posture se somme Rigidité. Ces individus préfèrent rester dans leurs habitudes et défendre leurs principes comme des absolus.
Ils fonctionnent souvent sur le mode de : « C’est comme ça et pas autrement ».
Ces personnes quittent difficilement leur zone de confort qui leur offre une protection contre les variations, l’inconnu et les imprévus.
L’imprévisibilité est perçue comme une menace constante. Elles éprouvent le besoin d’éliminer le plus rapidement possible toute incertitude ou ambiguïté qui risque de surgir dans leur vie.
Sens des Autres
Le Facteur Sens des Autres du modèle ODASE est de nature dispositionnelle. Ce facteur englobe le concept d’intelligence sociale, du besoin d’inclusion et de la disposition envers la confiance mutuelle.
La posture du Sens des Autres permet de comprendre les autres et d’agir d’une façon appropriée dans les relations interpersonnelles.
Cette posture laisse entendre que les besoins sociaux trouvent réponse dans un réel plaisir d’établir et d’entretenir des relations.
Cette posture caractérise aussi une tendance à la confiance à l’égard des autres.
Il y a un désir de croire à la réciprocité et aux bonnes intentions des autres.
Il peut y avoir risque toutefois d’excès de confiance naïve en supposant la fiabilité chez quelqu’un et tenir cette fiabilité pour acquise erronément.
La seconde posture du continuum se nomme Neutralité. Le rapport à l’autre se veut positif mais dans un contexte d’équilibre. Pour que les relations soient positives, il doit y avoir un juste milieu entre donner et recevoir.
Cette posture par rapport aux besoins sociaux indique que pour ces personnes, leur besoin d’interaction pourrait varier selon les circonstances.
Cette posture cherche à trouver le juste milieu entre confiance et méfiance. Ces personnes font preuve de confiance raisonnée. Elles demandent des preuves avant d’accorder leur confiance aux autres.
La troisième posture se nomme Indifférence. Il y a une impression de décalage avec les autres. Ces personnes n’ont pas d’appétit particulier pour bien s’entendre et comprendre les gens autour d’elles.
Il leur est difficile de rebondir et de s’adapter à différents milieux de même qu’aux divers types de personnalités qu’elles côtoient.
Cette posture par rapport aux besoins sociaux indique que ces personnes n’aiment pas les contacts fréquents ou prolongés avec les autres. Elles limitent leurs relations sociales.
Ces personnes pensent que faire confiance, c’est prendre beaucoup de risques.
La suspicion est leur marque de commerce. Il y a presque continuellement la crainte d’être trompé, d’être trahi par l’autre.
Énergie
Le Facteur Énergie du modèle ODASE est de nature dispositionnelle. Ce facteur décrit comment les individus optimisent et activent leur capital énergétique pour faire face aux situations de la vie.
Ce facteur fait le point sur la vitalité humaine qui est comparable à des batteries qui s’alimentent à quatre réservoirs d’énergie. L’énergie physique (quantité d’énergie disponible), l’énergie mentale (attention soutenue et vigilance), l’énergie émotionnelle (gestion des émotions) et l’énergie motivationnelle (intérêts, sens et valeurs). Lorsqu’une des sources d’énergie diminue ou se tarit, le capital énergétique s’amenuise.
Les batteries sont utilisées en permanence et s’ajustent aux changements de l’environnement en réagissant de manière simultanée et interdépendante.
Le bon fonctionnement des quatre batteries nécessite de veiller au bon équilibre entre l’énergie dépensée et l’énergie stockée.
La première posture de ce facteur se nomme Énergie Élevée. Elle est alimentée par le sentiment d’un travail porteur de sens, l’assurance d’apporter une contribution significative au travail et la compréhension du rôle joué. Le sentiment de compétences y est élevé. Il y a aussi du plaisir et de la satisfaction associées à cette posture.
La seconde posture se nomme Énergie Moyenne. Elle est caractéristique de la recherche d’énergie plus tranquille afin d’avoir moins de sources de tension. L’intensité énergétique fluctue selon les défis rencontrés.
Une certaine forme de fatigue temporaire peut se manifester parce que les efforts exigés sont porteurs d’une charge mentale qui épuise les ressources de la personne. Il y a nécessité de renouveler cette posture par des phases de récupération.
La troisième posture se nomme Énergie Faible. La fatigue physique ou mentale ou émotionnelle ou motivationnelle y est plus élevée. La question qui loge au centre de cette posture est : Combien de temps devons-nous et sommes-nous capables de fonctionner à plein régime ? Ces personnes craignent d’être considérées comme des machines. Nous ne sommes humainement pas capables d’être au top de notre performance, de notre efficacité, huit heures par jour. De répondre à toutes les demandes et les exigences des tâches à accomplir.